La définition du bonheur, pour plusieurs, consiste en un état de satisfaction, de plaisir et de joie.
Mais est-il possible d’atteindre réellement cet état de grâce totale?
En fait, je pense que de rechercher le bonheur dans son absolu est une quête qui ne mène nulle part. Selon moi, atteindre un tel bien-être constant est impossible, car les désagréments et les irritants font partie du quotidien. Il est donc tout-à-fait normal de ressentir des émotions négatives, face aux aléas de la vie.
D’ailleurs, il faut comprendre que la colère est une émotion parfaitement saine et qui a sa raison d’être. En effet, on pourrait même aller jusqu’à dire que de ressentir de la colère face à une agression à notre intégrité physique ou morale est essentielle à la survie de l’espèce! De plus, sans la colère face aux injustices vécues par certains peuples, il n’y aurait pas de révolution. Pas de changements progressistes sociaux. On ne connaîtrait pas les droits actuels que nous avons dans nos sociétés occidentales, sans que certains groupes opprimés aient décidé de combattre l’injustice et de se révolter avant nous.
Bref, la colère est nécessaire.
Or, si l’on reconnaît que la colère puisse avoir un impact positif dans nos vies, il faut ainsi accepter également que des moments dénués de pur bonheur puissent exister en toute légitimité dans notre esprit. Cela nous permettra de réfléchir, de cheminer et d’effectuer les changements qui s’imposent à nous, dans notre quête vers un meilleur bien-être.
Chercher le bonheur incessant peut être une forme de distortion cognitive. En effet, il est facile de tomber dans le piège du "tout-ou-rien" (ex: si j'éprouve du stress ou de la tristesse, alors je ne suis pas heureuse), ou du "il faut que" (ex: Je dois méditer, faire du yoga, de la visualisation et des affirmations positive tous les jours, sinon je ne pourrai pas être heureuse.) Enfin, cessons de rechercher l’état de grâce permanent et parfait, car il n’est pas si bénéfique que l’on pense. Tolérons plutôt nos écarts et accueillons-les avec bienveillance, tout autant que nous chérissons nos moments de plaisir et nos instants de joie.
Tout est une question d’équilibre!
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