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L'alcool: Est-ce qu'on boit?

Dernière mise à jour : 23 mars 2021

De nos jours, l’alcool est partout. Derrière le couvert de la gastronomie chic et de l’épicurien avéré, la consommation d’un bon verre de vin a fait pernicieusement son chemin dans notre quotidien. Plusieurs prétendent que ce fameux verre de vin aurait des vertus protectrices, en réduisant potentiellement le risque de maladie cardio-vasculaire chez certains individus.

Mais est-ce réellement si bénéfique de consommer de l'alcool?


Contrairement à la récente croyance populaire en vogue, consommer de l'alcool au quotidien n'est certainement pas bénéfique pour la santé en général, encore moins pour la santé mentale.


Les effets antioxydants retrouvés dans les flavonoïdes contenues dans le vin rouge peuvent être consommés à travers d'autres aliments comme le chocolat, les noix et les bleuets, par exemple. Ces derniers ne sont pas toxiques pour le corps et l'humeur si vous en consommez régulièrement, ce qui n'est pas le cas de l'alcool.


D'ailleurs , en plus d'altérer le sommeil et d'avoir un effet dépresseur médicalement reconnu, il a été démontré que l'alcool joue un rôle inflammatoire dans le système digestif qui entraîne des modifications neurologiques au cerveau. En effet, des recherches scientifiques récentes ont prouvé que la consommation d'alcool soutenue pouvait affecter le microbiome intestinal qui relié aux cellule du cerveau. Les fonctions cognitives risquent donc d'être ainsi altérées peu à peu en développant subtilement un circuit neurologique de la dépendance. Bref, plus on boit, plus on a envie de boire davantage encore.


Ma relation avec l'alcool.


Chez moi, l’alcool a toujours été là. D’aussi loin que je me souvienne, lorsque j’étais enfant, jamais je n’ai vu un bon repas autour d’une table bien garnie sans la présence de nombreuses bouteilles de vin qui l’accompagnaient.


Plus tard, à l’adolescence, j’ai grandi en étant mal dans ma peau et terrifiée par la présence des membres du sexe opposé, lors des soirées en groupe. Pour palier à ma gêne extrême, j’ai découvert peu à peu que les effets de l’alcool pouvaient m’aider à converser sans être préoccupée de paniquer. Je souffrais probablement d’anxiété sociale, et les boissons légèrement alcoolisées aux fruits venaient à ma rescousse. Déjà, je commençais à m’auto-médicamenter de façon inappropriée et autodestructrice, en avalant goulûment ces breuvages apaisants, une bouteille après l’autre. Souvent, je continuais ainsi, gorgée après gorgée, jusqu’à ce que j’excède et que mes paroles désordonnées tombent dans le silence du malaise causé par mon état intoxiqué.


Malheureusement, j’ai continué ainsi durant toute ma vie d’adulte. Il m’arrivait d’avoir des blackouts, de perdre conscience, d’être malade et étourdie par l’alcool. En fait, l’alcool me servait de béquille émotionnelle. Malgré tout, je continuais à boire pour m’apaiser et m’engourdir, face à mon ennui et mon anxiété.


Cela s’est poursuivi jusqu’au jour où mon fils m’a avoué qu’il se sentait stressé, lorsque je consommais de l’alcool. C’est là où tout s’est arrêté et où j’ai tout remis en question. Avec l’aide d’une thérapeute spécialisée en dépendances, j’ai tenté de simplement réduire ma consommation, mais ça n’a pas réellement fonctionné, car la limitation engendrait chez moi de la frustration. C’est donc ainsi, après avoir trop longtemps continuer à me battre avec ma conscience pour savoir quand m’arrêter lors des soirées entre amis bien arrosées, j’ai décidé de tout arrêter complètement et de choisir la sobriété. Je préfère le mot sobriété à l’abstinence. Je perçois l’abstinence comme une fatalité, une obligation de ne pas consommer, alors que la sobriété est plutôt pour moi le choix d’un mode de vie sain et bienveillant.


Le plus merveilleux dans tout cela, c’est qu’à travers ce processus, j’ai découvert une communauté de gens sobres, allumés et avant-gardistes qui partagent le même point de vue que moi, c’est-à-dire que nous devons tous remettre en question la place que nous accordons à l’alcool dans notre bien-être personnel et collectif. Ensemble, on peut maintenant commencer à prendre soin les uns des autres, pour un avenir meilleur et en santé. Ce serait certainement le plus beau cadeau à faire aux générations futures qui nous suivrons.

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